Chine, un cas d’investissement toujours robuste !

Chine, un cas d’investissement toujours robuste !

(Interview de Fidelity)

Le sentiment des investisseurs internationaux à l’égard de la Chine s’est dégradé sur les derniers mois. Pourquoi ? À cause des annonces récentes qui ont fait couler beaucoup d’encre, notamment en matière de réglementation. Celles-ci ont été ensuite accentuées par les risques de défaillance de la société Evergrande.

Tandis que les sensibilités à ce sujet peuvent différer entre Orient et Occident, les moteurs sous-jacents de la croissance en Chine restent, aux yeux de la société de gestion Fidelity, pourtant bien en place.

Pouvez-vous nous parler de l’évolution de la situation sanitaire en Asie ?

Les réponses politiques face à l’évolution de la Covid varient selon les pays en Asie. La Chine continentale, pour sa part, a administré plus de doses de vaccin sur un échantillon de 100 personnes que presque tous les pays européens et les États-Unis.

Dans l’ensemble, les pays asiatiques ayant eu une gestion efficace de l’épidémie lors de la première vague continuent d’avancer dans leur politique de vaccination, ce qui permet de limiter la propagation du virus. Cela est donc de bon augure pour un réel retour à la normale.

En outre, l’évolution de la pandémie à l’échelle mondiale et la dynamique de réouverture des frontières présagent d’une plus grande intégration économique à l’échelle régionale à l’avenir, étant donné les couloirs de transport actuels et l’évolution des chaînes d’approvisionnement.

L’environnement des affaires est-il toujours propice au sein de l’Empire du Milieu(1) ? 

Le gouvernement chinois a défini la « prospérité commune » comme l’une de ses priorités, alors que des secteurs d’activité précis ont été ciblés par la réglementation dernièrement. Les marchés financiers s’en sont inquiétés, craignant que la Chine devienne plus hostile au monde des affaires que par le passé et ces inquiétudes sont probablement exacerbées. En effet, nous ne pensons pas qu’il y ait un changement de paradigme dans la politique en Chine visant le secteur privé. Au contraire, l’objectif premier de ces nouvelles réglementations consiste à favoriser une croissance pérenne et davantage d’égalité sociale.

De plus, l’interventionnisme en Chine n’est pas nouveau et les mesures récentes ne constituent pas un pas de côté par rapport à sa trajectoire historique. Au cours de la dernière décennie, la Chine a fait des progrès considérables pour réformer ses marchés et les aligner sur les normes internationales. Le progrès économique figure au premier plan de l’élaboration des politiques du pays depuis longtemps et rien ne laisse penser que cela a changé. Le Politburo(2) a récemment souligné que la Chine était toujours une économie de marché, a promis une communication plus transparente et s’est engagé à soutenir les PME. Force est de constater qu’à mesure que le pays progresse dans son développement économique, les inégalités de revenus dans sa population deviennent de plus en plus criantes, si bien que les récentes mesures gouvernementales visant les « trois grandes montagnes » que les ménages chinois ont à surmonter – à savoir l’éducation, les soins de santé et le logement – n’ont d’autre but que de juguler cette tendance et par la même de booster un taux de natalité en recul. Les réglementations à l’égard des grandes entreprises technologiques sont quelque peu différentes, elles font écho aux mesures prises en Europe et aux États-Unis dans un esprit de concurrence plus saine et de sécurisation des données.

L’ambition de la Chine de réorganiser ses politiques économiques et sociales pour parvenir à une croissance plus durable pourrait porter ses fruits à long terme et devrait libérer une partie du revenu disponible des ménages qu’ils pourront employer à des fins de consommation privée. In fine, cela vient ainsi soutenir la politique plus générale du pays d’opérer une transition vers une économie axée sur la consommation.

Cette croissance plus durable met également en lumière la nécessité de comprendre les principes qui sous-tendent l’investissement durable ; le coût que revêt la non-prise en compte des parties prenantes sociétales et environnementales étant élevé.

Quelles sont les perspectives d’investissement en Chine ?

Nous observons davantage un point d’inflexion sur les marchés chinois plutôt qu’une dégradation notoire de la qualité des fondamentaux des entreprises chinoises. À court terme, les valorisations pourraient être sous pression, la prime de risque sur les actions restant élevée et les investisseurs internationaux adoptent une approche attentiste.

Le secteur de l’éducation privée en Chine est riche d’enseignements : celui-ci a été totalement remis à plat et certains services de cours particulier deviendront à but non lucratif. Cependant, nous observons d’importantes dislocations de marchés, sources d’opportunités, notamment sur des sociétés dont le cours se négocie en deçà de leur niveau de trésorerie nette et qui sauront néanmoins réinventer leur modèle économique, pour capter une partie du revenu économisé par les ménages.

De manière générale, le recul marqué des marchés sur les derniers mois, avec des épisodes de ventes massives, ont généré des points d’entrée intéressants, en particulier au regard d’entreprises dont la trajectoire de croissance reste inchangée.

Si les investisseurs doivent se préparer à une hausse du régime de volatilité à court terme, une gestion active bottom-up(3) peut permettre de tirer profit des industries en ligne avec les nouvelles directives politiques et d’identifier les futurs gagnants dans les domaines de l’énergie verte, des semi-conducteurs, des nouvelles infrastructures, de la supply chain(4) des véhicules électriques, de l’IA, etc. Une fine compréhension des dynamiques sectorielles et des entreprises disposant de modèles économiques pérennes ou d’un fort pouvoir de fixation des prix est clé dans l’environnement présent.

Le marché chinois, qui compte plus de 4 000 entreprises et vaut environ 12 000 milliards de dollars (comparable à la valeur totale des marchés de l’UE réunis), offre un terrain de chasse riche pour les investisseurs contrariant, qui cherchent à aller au-delà des valeurs technologiques très visibles.

À long terme, les perspectives en Chine restent solides selon nous. Le sentiment de marché a certes été terni, davantage que la réalité des fondamentaux. La Chine est en bonne voie pour assurer une croissance solide de son PIB au cours de la prochaine décennie, soutenant l’expansion de sa classe moyenne qui devrait voir son pouvoir d’achat augmenter à mesure que les écarts de revenus s’amenuisent dans le pays.

Si vous souhaitez plus de renseignements sur le sujet, n’hésitez pas à nous contacter via le formulaire de contact ci-dessous. L’un de nos Conseillers en Gestion de Patrimoine se fera un plaisir de vous recontacter dans les plus brefs délais !

 

(1) Expression française pour désigner la Chine

(2) Le bureau politique.

(3) Une approche d’investissement qui consiste à investir dans des sociétés sous évalués par le marché

(4) Gestion de la chaine logistique

 

Informations sur les risques

  • La valeur des investissements et des revenus qui en découlent peut évoluer à la hausse comme à la baisse et le client est susceptible de ne pas récupérer l’intégralité du montant initialement investi
  • Les investisseurs doivent prendre note du fait que les opinions énoncées peuvent ne plus être d’actualité et avoir déjà été mises à exécution.
  • Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
  • Les investissements à l’étranger peuvent être affectés par l’évolution des taux de change des devises.
  • Les investissements sur les marchés émergents peuvent être plus volatils que ceux sur d’autres marchés plus développés.
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