Et pourquoi pas investir dans l’art ?

Faut-il investir dans l’art ? Les œuvres d’art sont devenues des actifs très prisés depuis quelques années. Si l’achat d’une œuvre d’art reste avant tout un investissement de plaisir, ce peut être aussi un placement intéressant sur le plan fiscal comme sur le plan financier.

Longtemps réservé aux personnes fortunées, le marché de l’art s’est largement démocratisé ces dernières années.

Et avec la baisse des rendements offerts par la plupart des placements financiers, l’achat d’une œuvre d’art peut s’avérer une alternative intéressante, ainsi qu’une façon de diversifier votre patrimoine.

L’art, un marché qui se porte bien

Décorrélé des marchés financiers, le marché de l’art n’a pas été impacté par la succession de crises survenues depuis le début des années 2000.

La bonne santé du marché de l’art est confirmée par de nombreux indicateurs positifs : le chiffre d’affaires du marché mondial s’est envolé ces vingt dernières années, tandis que les prix constatés pour les œuvres échangées lors des ventes publiques ont quasiment doublé en 15 ans.

Malgré deux années plus compliquées en 2015 et 2016, le marché de l’art a de nouveau fortement progressé en 2017 d’après les chiffres publiés par Artprice, le leader mondial de l’information et des données sur le marché de l’art.

Notamment parce que les acheteurs sont bien plus nombreux désormais, et actifs dans le monde entier, en particulier dans des pays émergents comme la Chine. Mais aussi parce que l’activité muséale s’est développée d’une façon exponentielle, et qu’elle soutient ainsi la croissance du marché de l’art.

Investir dans l’art peut donc être envisagé comme un placement alternatif lucratif…à condition de savoir comment procéder.

Ce qu’il faut savoir avant d’investir dans l’art

Avant d’investir dans l’art, vous devez prendre en compte quelques critères essentiels.

En premier lieu, celui de la traçabilité. Afin d’éviter les mauvaises surprises, vous devez toujours vous assurer de l’existence d’un certificat d’authenticité de l’œuvre que vous envisagez d’acquérir. Ce certificat peut vous être remis par le galeriste, le représentant officiel de l’artiste, ou bien encore ses ayants-droit.

Vous pouvez également effectuer des recherches pour vérifier qu’une œuvre d’art apparaît dans un catalogue raisonné (un ouvrage de référence qui répertorie l’ensemble des œuvres attribuées à un artiste, leur localisation, et parfois le nom de leurs propriétaires). Si l’œuvre que vous convoitez (ou que vous possédez) est mentionnée dans un catalogue raisonné, sa certification est considérée comme absolue.

Ensuite, il est toujours préférable d’acheter une œuvre d’un artiste coté. Ce qui signifie les œuvres de cet artiste ont déjà fait l’objet d’enchères publiques, et qu’elles peuvent se retrouver dans un catalogue de vente. En vous basant sur la cote d’un artiste, vous aurez également une idée plus précise du prix de vente d’une œuvre similaire à celle que vous envisagez d’acquérir.

D’une manière générale, gardez bien à l’esprit que l’achat d’une œuvre d’art est avant tout un investissement plaisir.

Dans un environnement de taux bas, voire négatifs, un investissement dans l’art peut s’avérer rentable, à partir du moment où il est considéré comme un placement à long terme.

C’est pourquoi il reste préférable de faire appel à des spécialistes pour vous guider dans vos choix.

Une fiscalité toujours avantageuse

En plus d’être devenu une valeur refuge, l’art reste un placement très attractif au regard de la fiscalité qui lui est appliquée (pour les particuliers comme pour les entreprises) en France depuis le début des années 80.

Le principal point à prendre en compte, c’est que la détention d’une œuvre d’art échappe à l’impôt. Exonéré de l’impôt de solidarité sur la fortune jusqu’en 2017, l’art ne rentre pas non plus en compte dans les actifs concernés par le nouvel impôt sur la fortune immobilière consécutif à la loi de finances 2018.

Il existe également une disposition favorable et spécifique aux entreprises, afin de favoriser le mécénat.  En effet, l’achat d’une œuvre d’un artiste vivant permet d’obtenir une déduction fiscale, à la condition d’exposer cette œuvre durant au moins cinq ans.

Cette réglementation s’applique aussi en cas d’acquisition d’une pièce considérée comme trésor national, et donc interdite d’exportation.

Les œuvres d’art n’échappent cependant pas totalement à l’impôt. Des taxes sont applicables à l’achat, à la revente, lors d’une succession ou bien encore à l’importation.

Une TVA réduite

Lors de l’acquisition d’une œuvre d’art, le taux de TVA applicable est en principe le taux normal en vigueur fixé à 20 %.

Mais il existe des exceptions ! Par exemple lorsque vous importez une œuvre d’art d’un pays situé hors de l’Union européenne. Dans ce cas, une TVA à taux réduit de 5,5 % est applicable. C’est également le cas pour les œuvres achetées directement en France auprès des artistes ou de de leurs ayants-droit. Et il n’existe pas de taxe à l’exportation lors de la revente d’une œuvre d’art.

Quelle fiscalité à la revente ?

Pour les particuliers, plusieurs cas de figure peuvent survenir lors de la revente d’une œuvre d’art.

Tout d’abord, si la valeur du bien vendu n’excède pas 5 000 euros, alors aucune taxe n’est due. C’est également le cas si vous détenez le bien vendu depuis plus de vingt-deux ans.

Si l’objet d’art mis en vente est détenu depuis moins de de vingt-deux ans, et que le montant de la vente est supérieur à 5 000 euros, alors deux solutions s’offrent à vous.

La première solution consiste à s’acquitter d’une taxe forfaitaire de 6,5 % (dont 0,5 % au titre de la CRDS) sur le montant du prix de vente. Cette imposition forfaitaire est notamment conseillée en cas de détention courte d’une œuvre d’art pour laquelle vous pouvez réaliser une importante plus-value à la revente.

La deuxième solution possible est d’opter pour une taxe applicable sur le montant de la plus-value réalisée. Cette taxe est fixée à 34,6% après une année de détention, puis diminue ensuite de 5% par an après vingt-quatre mois de possession du bien. Si vous choisissez ce mode de taxation, vous devez impérativement fournir une facture d’achat qui attestera de la durée de détention du bien vendu ainsi que de son prix d’acquisition.

Notez également que si vous vendez une œuvre d’art lors d’une vente aux enchères, vous devrez ajouter une TVA de 4% incluse dans le montant des frais, qui peuvent varier de 20 % à 25 % en moyenne.

Et en cas de succession ?

Dans le cadre d’une donation ou d’une succession, la transmission d’une œuvre d’art est soumise à l’impôt sur les droits de mutations, comme n’importe quel actif.

Si elles sont assimilables à des meubles meublants destinés à l’usage et à l’ornement des appartements, les œuvres d’art peuvent entrer dans le forfait de 5 % du montant total des actifs.

Seule exception, si ces œuvres constituent une collection. Dans ce cas, elles doivent faire l’objet d’un inventaire de succession, obligatoirement dressé par un expert (commissaire-priseur, notaire ou huissier de justice), avant d’être taxées au même titre que les autres actifs.

Sachez également qu’une exonération totale de taxes à la revente s’applique si l’acheteur est un musée, un fonds d’archives ou une institution.

 

Pour aller plus loin :

Loi de finances 2018 : une fiscalité des œuvres d’art toujours attractive (Les Echos – 02/05/2018)

Investir dans l’art : pour la beauté et plus (Le Point – 31/03/2018)

Investir dans l’art contemporain est-il plus risqué que la Bourse ? (Le Huffington Post – 18/10/2017)

Patrimoine : 4 placements à fort potentiel ! (BFM TV – 26/06/2018)

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